
Toujours dans la continuité de mes visites à Saint-Jean-Cap-Ferrat, je suis allée en bus découvrir les jardins et la maison Ephrussi.
Une route avec beaucoup de virages nous amène à la villa. Puis il faut gravir une côte pour enfin atterrir sur la villa.
Mais que de jolies vues sur la mer et le cap Ferrat ! De magnifiques villas avec des pins cyprès qui pointent leur nez vers le ciel. Les contreforts des montagnes où ont fleuris des maisons et un ciel qui n’était pas très engageant.




Des grilles décoratives en forme de feuille entouraient le jardin et la villa. Et les pins parasols tordus par le vent faisaient des arcs.

Et pour couronner le tout une vue sur la mer, la baie du cap Ferrat et les nuages moutonneux qui donnaient un spectacle à tomber. Je suis restée un bon moment à regarder ce paysage idyllique.
Même avec l’hiver les feuilles vertes, les pins parasols avec leurs branches faites d’épines, les cyprès, les palmiers rendaient ce paysage incroyablement pur et reposant.
On pouvait même admirer le bateau qui voguait sur l’eau ou bien ancré dans la rade.

Ce ciel bleu qui caractérise la Côte d’Azur porte bien son nom et rien que de regarder ces deux pins parasol faisant une danse devant moi était un ravissement.
La famille Ephrussi avait bien choisi le lieu !
Puis montant un raidillon on découvrait la maison bonbon rose qui s’offrait à nous.



L’intérieur tout en mosaïques avec des sapins de Noël éclairés de boules. Toujours rose bonbon à l’intérieur.
De grandes arcades soutiennent la maison et fait penser aux maisons de Grenade.



J’ai alors fait une pause pour aller déjeuner dans le salon de thé qui avait un bow-window avec une vue incroyable sur la mer et les alentours.
Puis j’ai parcouru l’intérieur de la maison dans un pur style empire tant les meubles que les murs peints. De jolies vues ouvraient sur le jardin.



Par contre le plafond de la salle de bains coupole toute en or croisé en forme d’auréole formait un contraste incroyable.

De très belles tapisseries des Gobelins ornaient les murs de bureaux.

Et de certaines pièces nous pouvions aller sur le balcon jeter un œil sur le jardin à la Le Nôtre.
On apercevait au loin des jets d’eau et des ensembles d’azalées roses et blanches qui contrastaient avec les pelouses tondues à ras et bien vertes. Cela m’a fait penser aux jardins mongols vus à Srinagar au Kashmir indien.
Des pavés permettent de passer d’un côté à l’autre du bassin.



Un régal des yeux.
Et le clou du spectacle c’était l’accompagnement de musique classique avec les jets d’eaux et là le divin rejoignait le réel.
Après je suis partie me promener dans le jardin qui était en travaux de réfection. Mais je suis tombée sur le jardin espagnol avec son bassin rose à eau verte. Un endroit très agréable.

Puis on revenait sur l’allée centrale pour admirer la maison vue du jardin cachée par les palmiers et leurs troncs.

Et puis des allées avec des cactus, de l’aloé Véra et plein de petits temples d’amour sur des vues extraordinaires.




Et tout en haut on pouvait voir les cascades allant presque jusqu’à la villa. Un joli dédale d’eau en étage, de fleurs blanches et mauves qui chute d’un coup vers le parterre central pour donner des jets d’eau qui font des boucles et embellissent la villa.



Je me suis installée sur un banc pour regarder ce jardin des délices et écouter Vivaldi entre autres. Un grand moment de bonheur et de repos. Devant moi un mandarinier plein à craqué de mandarines !
Cela me faisait penser aux jardins de Peterhof qui crachait des jets d’eau lorsque l’on s’approchait des ouvertures. Ici il y avait des tourniquets et de grands jets qui tournaient ou faisaient des arabesques. Et de grands yuccas penchés semblaient capter le ciel. Et l’apogée était quand tous les jets se mettaient à tourner tous ensemble.

Ce jardin est un joyau.
Un peu d’histoire : À 19 ans, Béatrice de Rothschild épouse Maurice Ephrussi, banquier parisien originaire de Russie de 15 ans son aîné et ami de ses parents. Leur mariage est célébré avec faste le 6 juin 1883 à la synagogue de la rue de la Victoire à Paris. Maurice est dépensier et coureur de jupon. Ils ne pourront avoir des enfants et ils divorceront 21 après en 1904. Le père de Béatrice meurt en 1905 et la baronne hérite de son immense fortune. La même année elle choisit le Cap Ferrat pour y construire une villa de rêve. Lorsqu’elle découvre ce terrain, Béatrice a le coup de foudre pour la beauté du lieu. Et quand elle apprend la mise en vente du terrain, également convoité par le roi des Belges Léopold II, elle l’achète immédiatement. Sept ans de travaux pour construire la villa et réaliser ce jardin sur une rocaille. Elle partagera sa vie entre Paris, Deauville et le cap Ferrat. En 1934 elle meurt à Davos de la tuberculose. Collectionneuse hors pair, Béatrice lègue sa villa et la totalité de ses collections à l’Académie des Beaux-Arts en 1933. Les 7 hectares de terrains et quelques 5 000 œuvres d’art leur sont ainsi donnés.
Lien : https://www.villa-ephrussi.com/
Paris le 14 Janvier 24.
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