Mark Rothko et la splendeur de ses œuvres colorées à la Fondation Louis Vuitton


Une rétrospective qui attire beaucoup de monde et qui est une révélation en particulier sur ses premières œuvres.

115 œuvres qui retracent la vie de Mark Rothko de 1903 à 1970.

On passe par ses œuvres figuratives, inconnues jusqu’à l’abstraction et l’attirance des œuvres de Giacometti et Rothko qui créent une atmosphère bien particulière.

Les jeux de lumières sont juste incroyables et vous font passer d’un état d’âme à une autre. L’intensité en est à chaque fois plus forte et plus attirante.

L’exposition commence dans les années 1930 avec les peintures figuratives qui sont des portraits d’hommes, femmes, couples et des autoportraits. Cela me fait penser à Hopper par certains côtés (raideurs, couleurs et fonds). Scènes de rues, du métro et des personnes utilisant les moyens de transport. Femme nue …

Et puis dès 1940, pendant la seconde guerre mondiale, son œuvre change et les mythes fondamentaux viennent prendre la place du figuratif et vont glisser petit à petit vers le surréalisme et plus tard vers l’abstraction. Superpositions de thèmes et de couleurs dans un même tableau.

Ce tableau « Aolian harp » avec ses couleurs rouges, grises, marron et ses envolées font penser à une œuvre musicale endiablée.

Et dès 1949 commence à émerger ses œuvres rectangulaires aux couleurs extraordinaires.

Premiers tableaux à quatre couleurs verticales noires, rouges, beige et jaune clair.

Puis la force des couleurs orange commence et je ne m’en lasse pas !

Puis le bleu presque mauve entouré de marron du plus foncé au beige foncé par strates avec du noir entre les deux. Entre les interstices on découvre du bleu ciel et des dessins de vagues (interprétation) et on l’impression de voir la mer !

On repasse aux rouges roses et tons orange. Ces couleurs sont envoutantes et happent le regard. On voudrait se lover et de coucher dedans, y disparaitre. Qu’elles soient verticales ou horizontales elles happent !

Ces superpositions de couleurs rendent le tableau quasi-magique, envoutant et donne envie d’entrer dedans !

Lorsque l’on regarde de près le tableau on peut distinguer comme des vagues fines ou bien des poils de pinceaux étirés qui font penser à des cils ! C’est juste magique !

La dernière période qui s’offre à nous dans les gris et noirs avec les œuvres de Giacometti sont prémonitoires d’une tristesse profonde où la joie des couleurs n’est plus.

Comme disait Rothko « Mon art n’est pas abstrait, il vit, il respire » et c’est bien cela que nous ressentons lors de cette visite. La lumière nous invite et nous habite. C’est ce qui est merveilleux dans son œuvre même s’il disait : « Ils sont une déchirure. Ils naissent de la violence ».

Lien : https://www.fondationlouisvuitton.fr/fr/evenements/mark-rothko

Paris le 24 Décembre 23.

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1 commentaire

  1. Très beau retour sur une rétrospective unique par son ampleur . Merci

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