
Thriller bien ficelé qui nous embarque en Ukraine sur le site de Tchernobyl – 1986 et quelque plus de trente ans plus tard. On y découvre les villes de Pripiat en autre.
Des policiers ukrainiens qui enquêtent sur le décès d’un homme retrouvé pendu comme Jésus au septième (ciel) étage d’un immeuble avec les yeux cousus, la bouche cousue, le ventre cousu. Scène macabre qui va en entrainer d’autres. C’est le fils de Vektor Sokolov – Leonid.
Un tueur fou en série qui s’attaque à tous les gens qui l’empêche d’accomplir ses meurtres et de se venger des terribles années passées en prison pour avoir été accusé de quelque chose qu’il n’avait pas fait.
Melnik et Novak (jeune policière) vont remonter jusqu’aux sources de ces meurtres. Rybalko un policier russe va partir à la recherche du meurtrier, commandité par le père, un politicien russe corrompu qui veut lui aussi trouver le meurtrier de son fils. Des attentes divergentes qui mèneront par des chemins différents vers le meurtrier et la mort des différents protagonistes.
Vektor Sokolov est un milliardaire dans le secteur pétrolier, ancien ministre de l’énergie, à l’époque de Boris Eltsine. En 1986, il était premier secrétaire du comité de Pripiat. Sa première épouse, Olga, a été victime d’un double meurtre dans sa résidence à Zalissya, près de Pripiat, le 26 avril 1986, le jour de la catastrophe de Tchernobyl.
Et Piotr Leonski, époux de Larissa Leonski, l’autre victime du double meurtre de 1986. Tout en étant employé à la centrale, le passe-temps favori de Leonski était la taxidermie.
On retrouve aussi la fille Ninel (Lénine à l’envers) de Viktor Sokolov qui déteste son père et a monté une association pour suivre les phénomènes de radiation sur les animaux à Tchernobyl, financé par son père.
Et puis des oiseaux empaillés – hirondelles, aigle parsèment le thriller et les morts. Des pièces de monnaie ornent les yeux des suppliciés et à chaque fois présentent des années correspondant à des actes antérieurs. A vous faire froid dans le dos !
On entre alors dans un imbroglio d’histoires qui s’enchevêtrent depuis l’explosion de la centrale nucléaire en 1986. Et en même temps on côtoie la guerre dans le Donbass et la vie des Ukrainiens en ces temps difficiles. Et tous les problèmes écologiques de la région.
Tout d’abord le meurtre de deux femmes amies retrouvées tuées et gravement mutilées dans la maison de l’une d’entre elles en 1986.
De là part la vengeance du mari de l’une de ces femmes qui veut faire payer à tous les gens qui ont tourné autour de cette macabre histoire.
Chaque personne est traquée et sauvagement assassinée.
On découvre le site de Tchernobyl au moment de l’explosion puis trente ans après, lieu de tourisme pour comprendre ce que sont devenues toutes ce villes fantômes avec des animaux fantômes, des constructions et immeubles dévalisées, des vols, de la corruption et des boulots de mafieux ou de braconniers qui se retrouvent sur les marchés de Kiev ou autres villes ukrainiennes ou russes.
Je ne vous livrerais pas la suite et la chute du livre car il faut absolument lire ce livre plein de rebondissements à vous donner des sueurs froides.
Ce livre a reçu trois prix : En 2019 : Étoile du meilleur polar Le Parisien et le Prix Découverte Polars pourpres; et en 2020 : Prix des lecteurs Le Livre de Poche polar
Paris le 12 novembre 23.
Un thriller très réussi !
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