Amedeo Modigliani au musée de l’Orangerie

Par cestivals24 novembre 2023

Une petite merveille d’exposition parisienne qui vaut le coup de la visiter !

Quatre salles envoutantes sur des thèmes différents !

Le musée de l’Orangerie conserve cinq des chefs d’œuvre de l’artiste ! C’est dire l’importance de Modigliani à l’Orangerie.

Et cette exposition est sous le prisme du lien entre le jeune galeriste Paul Guillaume et l’artiste qui fit connaitre Modigliani à travers le monde dès leur rencontre en 1914.

Modigliani est un peintre italien d’origine juive qui arrive à Paris en 1906 et il se consacre à la représentation de la figure humaine et en particulier au visage des femmes. Sous l’influence de Brancusi il s’initie à la sculpture.

Le plus intéressant dans cette exposition est la comparaison de l’art du peintre avec les œuvres africaines. On peut y admirer autant des peintures que des sculptures.

C’est par l’intermédiaire de Max Jacob qu’il rencontrera Paul Guillaume et qu’ils deviendront des intimes. C’est ce que nous pouvons voir à travers les échanges de lettres, les photographies et l’intérieur de l’appartement de Paul Guillaume où trônent les œuvres de Modigliani.

C’est une exposition intimiste qui se termine par l’exposé en photos des œuvres de Modigliani chez Paul Guillaume.

Dans la première salle on découvre ce côté intimiste et ce lien indéfectible de Paul Guillaume envers Modigliani qui lui rend bien en peignant ce dernier sous différents angles.

Dans la deuxième salle on entre dans un conciliabule entre l’artiste et l’art africain. Il est passionnant de découvrir ces œuvres entre les sculptures à la pierre blanche aux yeux en forme d’amande et les visages de ces femmes au long cou qui font de l’œil aux masques africains dont les couleurs sont proches des couleurs des peintures. Ou vis-versa.

Une des sculptures m’a marqué par sa pureté, sa douceur avec cet air cycladique.

On y retrouve aussi les couleurs d’influence de la Renaissance italienne qui marquent les œuvres de Modigliani. Teintes ocres.

Dans la troisième salle on peut découvrir le portrait de Max Jacob avec son chapeau haut de forme et son nez stylisé de forme grecque. Il sera le lien entre le marchand et le peintre.

Et dans la dernière salle, je me suis pâmée devant le corps allongé de cette femme qui est très rare chez Modigliani. Comme il l’écrivait « pour travailler j’ai besoin d’un être vivant, de le voir devant moi ». Les couleurs soulignent les formes de cette femme.