Berthe Morisot et l’art du 18e siècle au Musée Marmottan


En revisitant le Musée Marmottan et en reparcourant les salles du Musée, situé au bout du jardin du Ranelagh, j’ai eu le plaisir de redécouvrir de magnifiques pièces.

Les salles sont colorées et les plafonds ont des décorations elles-mêmes colorées très style empire. Le mobilier est lui aussi de style empire.

On peut y admirer des tableaux de Monet, Morisot et tant d’autres qui illuminent les murs des salons.

J’ai adoré les dessus des portes avec des femmes aux ailes mi-ange qui caressent des chiens ou bien donnent à manger à des aigles. Et surtout j’ai été aimanté par la porte représentant Pierre et Paul, deux Saints peint à la manière des Byzantins.

De magnifiques lustres de Baccarat pendent aux plafonds et brillent avec les lumières allumées.

L’escalier style art nouveau monte au premier étage et offre une courbe de rein à se pâmer. Mais le plus beau est la tapisserie de Lurçat qui est pendue au milieu. La tour Eiffel et le soleil. Paris dans sa splendeur et le soleil qui darde de ses mille feux cette tour avec cet ocre doré en fond. Il a attiré mon regard pendant un bon moment et je n’arrivais pas à m’en détacher.

A l’étage on peut admirer quelques œuvres de Berthe Morisot autour d’arbres fruitiers qui donnent une légèreté à la vie ; des sous-bois où l’on a envie de courir et d’échapper au monde bruyant qui nous entoure ; et le port de Nice avec ses bleus argentés, les bateaux qui tanguent et la vieille ville en fond. Quelques portraits comme celle de Marcelle ou bien de Louise ressortent du lot. Et j’ai été étonnée de voir le repas de Simon qui pour moi représente l’art antique de la Cène.

Après ce tour dans le Musée je suis enfin allée visiter l’exposition sur Berthe Morisot pour compléter le premier étage.

Élève de Corot, muse de Manet, Berthe Morisot s’impose comme la première femme impressionniste et sera aux côtés de Monet, Renoir, Degas, Pissarro l’un des principaux membres du groupe. Peu d’œuvres sont connues d’elle et le Musée Marmottan abrite le fonds national de son ouvre laissée après sa mort.

L’exposition veut mettre en lumière les liens qui unissent l’œuvre de la première femme impressionniste, Berthe Morisot (1841-1895) à l’art d’Antoine Watteau (1684-1721), François Boucher (1703-1770), Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) ou encore Jean-Baptiste Perronneau (1715-1783). Mais je vais surtout m’attarder sur l’œuvre de cette femme.

J’ai pu voir les portraits de la femme à l’éventail dite au bal avec les esquisses des éventails qui étaient à côté.

Elle peint des scènes intimistes de la vie quotidienne de cette époque.

La femme en gris debout donnait l’impression de sortir du cadre et de vouloir tendre la main pour s’en échapper définitivement. Les couleurs pastel blanches, grises et vert pâle rendent ce tableau piquant.

Dans le même style la jeune femme arrosant un arbuste et nous tourant le dos rend le tableau éclatant de lumière. Il est frais et j’ai envie de parcourir un bout de chemin avec cette femme.

Plus connu on peut admirer la jeune femme en toilette à la stature droite avec en fond des fleurs blanches voire mauves. Sa poitrine est entourée de fleurs et sa taille fine est un ravissement.

On continue dans la série des femmes alanguies avec la jeune femme étendue en gris qui disparait presque sans le canapé.

Celle tout en blanc se coiffant et montrant son dos dénudé avec son collier noir autour du cou contraste avec la blancheur du reste du tableau. Le mouvement du bras rend le tout érotique.

J’ai beaucoup aimé la petite fille et la mère dite la fable se regardant avec une grande complicité.

Et les différents portraits des enfants donnent de la fraicheur.

A visiter absolument.

Lien : https://www.marmottan.fr/expositions/berthe-morisot-et-le-xviiie-siecle/

Paris le 30 octobre 23.

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