Personne ne meurt à Longyearbyen de Morgan Audic


Polar qui se déroule dans le nord de la Norvège entre les iles Lofoten et le Svalbard aux confins de l’Arctique, en plein période trouble de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

374 pages de suspens que vous allez dévorer en peu de temps !

On est transporté dans le monde de la nuit, au-dessus du cercle polaire, dans le monde norvégien des ours blancs, des animaux marins comme les baleines, les dauphins. On fait un saut dans une enquête policière qui mêle la Norvège et mène à la Russie toute proche, dans la ville de Pyramiden.

On navigue entre le monde des pêcheurs et leurs petites compromissions ; entre le monde des intérêts des milieux des bassins aquatiques ; entre le monde scientifique avec ses recherches sur le monde animalier de la région du grand nord et les querelles des chercheurs et des étudiants ; et enfin avec la mort qui rôde partout.

Ce livre est littéralement trépidant, vous tient en haleine et vous mène d’un chapitre à un autre dans des mondes différents qui s’imbriquent les uns aux autres. Et on perçoit dès le début que les deux victimes sont liées par un fil rouge que l’on ne connait pas. On finit par comprendre qu’elles ne sont pas mortes par hasard et qu’elles ne se sont pas ni suicidées ni été tuées par un ours comme on voudrait bien nous le faire croire.

Deux cadavres dans des lieux complètement divergents : une jeune scientifique lardée de coups de couteau, torturée et retrouvée près d’un cachalot en décomposition, déchiquetée, victime de l’attaque d’un ours. Une autre jeune femme ex-journaliste qui parcourait les guerres dans le monde entier, fragilisée mais ayant fondé aux Lofoten une société pour admirer les animaux marins, liée à la cause des animaux, retrouvée sur une plage des Lofoten, s’étant soi-disant suicidée.

Et là commence toute l’intrigue qui ne sera résolue que grâce à la pugnacité et au flair d’une enquêtrice venue se refugier au Svalbard à cause de troubles nerveux et d’un journaliste reporter de guerre, ami de la seconde victime, qui veut comprendre pourquoi cette dernière se serait suicidée et n’y croyant absolument pas. A eux deux ils remontent une piste sanglante, se confrontant à la réalité d’une terre où la nature est une marchandise et ses défenseurs des cibles de choix.

Le tout dans une région où les intérêts politiques norvégiens, russes voire chinois concourent à nous mettre la chair de poule.

Je ne sais si Morgan Audic est allé sur place pour repérer les lieux mais les reconstitutions de ses terres arctiques reculées sont très immersives, on a l’impression de voir les lieux décrits, de saisir les ambiances très particulières de la nuit hivernale polaire, de comprendre les dynamiques territoriales. Je l’atteste car je me suis rendue sur les Iles Lofoten dernièrement et c’est confondant de vérité.

Et par ailleurs Morgan Audic intègre et manie des thématiques passionnantes : celles liées à des préoccupations environnementales actuelles (réchauffement climatique, pêche à la baleine décriée, échouage de cétacés pour causes anthropiques, cohabitation des hommes et des ours, réserve mondiale des semences) et géopolitiques post guerre froide avec la présence russe symbolisée par Pyramiden, enclave soviétique devenu ville fantôme dans le Svalbard mais dont la présence de quelques gardes russes brandit encore l’étendard de ce pays. Mais aussi les animaux utilisés à des fins de guerre mais aussi à des fins de parcs aquatiques pour distraire les Chinois.

Personne ne meurt à Longyearbyen est un thriller glaçant, non seulement par les températures sous lesquelles il se déroule mais surtout par la cruauté et la cupidité dont se révèlent capables les hommes lorsqu’il s’agit d’assouvir leur désir de s’enrichir ou d’asseoir leur pouvoir. Ce livre nous partage aussi l’histoire de ces russes installés à Pyramiden et Réserve mondiale de semences, cette chambre forte souterraine creusée près de la petite ville de Longyearbyen, qui j’ignorais qu’en mai 2017, celle-ci avait été inondée à cause du réchauffement climatique, le pergélisol.

Passionnant, courez en librairie l’acheter !

Cela donne envie de découvrir ses autres polars.

Paris le 18 octobre 23.

Polar qui se déroule dans le nord de la Norvège entre les iles Lofoten et le Svalbard aux confins de l’Arctique, en plein période trouble de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

374 pages de suspens que vous allez dévorer en peu de temps !

On est transporté dans le monde de la nuit, au-dessus du cercle polaire, dans le monde norvégien des ours blancs, des animaux marins comme les baleines, les dauphins. On fait un saut dans une enquête policière qui mêle la Norvège et mène à la Russie toute proche, dans la ville de Pyramiden.

On navigue entre le monde des pêcheurs et leurs petites compromissions ; entre le monde des intérêts des milieux des bassins aquatiques ; entre le monde scientifique avec ses recherches sur le monde animalier de la région du grand nord et les querelles des chercheurs et des étudiants ; et enfin avec la mort qui rôde partout.

Ce livre est littéralement trépidant, vous tient en haleine et vous mène d’un chapitre à un autre dans des mondes différents qui s’imbriquent les uns aux autres. Et on perçoit dès le début que les deux victimes sont liées par un fil rouge que l’on ne connait pas. On finit par comprendre qu’elles ne sont pas mortes par hasard et qu’elles ne se sont pas ni suicidées ni été tuées par un ours comme on voudrait bien nous le faire croire.

Deux cadavres dans des lieux complètement divergents : une jeune scientifique lardée de coups de couteau, torturée et retrouvée près d’un cachalot en décomposition, déchiquetée, victime de l’attaque d’un ours. Une autre jeune femme ex-journaliste qui parcourait les guerres dans le monde entier, fragilisée mais ayant fondé aux Lofoten une société pour admirer les animaux marins, liée à la cause des animaux, retrouvée sur une plage des Lofoten, s’étant soi-disant suicidée.

Et là commence toute l’intrigue qui ne sera résolue que grâce à la pugnacité et au flair d’une enquêtrice venue se refugier au Svalbard à cause de troubles nerveux et d’un journaliste reporter de guerre, ami de la seconde victime, qui veut comprendre pourquoi cette dernière se serait suicidée et n’y croyant absolument pas. A eux deux ils remontent une piste sanglante, se confrontant à la réalité d’une terre où la nature est une marchandise et ses défenseurs des cibles de choix.

Le tout dans une région où les intérêts politiques norvégiens, russes voire chinois concourent à nous mettre la chair de poule.

Je ne sais si Morgan Audic est allé sur place pour repérer les lieux mais les reconstitutions de ses terres arctiques reculées sont très immersives, on a l’impression de voir les lieux décrits, de saisir les ambiances très particulières de la nuit hivernale polaire, de comprendre les dynamiques territoriales. Je l’atteste car je me suis rendue sur les Iles Lofoten dernièrement et c’est confondant de vérité.

Et par ailleurs Morgan Audic intègre et manie des thématiques passionnantes : celles liées à des préoccupations environnementales actuelles (réchauffement climatique, pêche à la baleine décriée, échouage de cétacés pour causes anthropiques, cohabitation des hommes et des ours, réserve mondiale des semences) et géopolitiques post guerre froide avec la présence russe symbolisée par Pyramiden, enclave soviétique devenu ville fantôme dans le Svalbard mais dont la présence de quelques gardes russes brandit encore l’étendard de ce pays. Mais aussi les animaux utilisés à des fins de guerre mais aussi à des fins de parcs aquatiques pour distraire les Chinois.

Personne ne meurt à Longyearbyen est un thriller glaçant, non seulement par les températures sous lesquelles il se déroule mais surtout par la cruauté et la cupidité dont se révèlent capables les hommes lorsqu’il s’agit d’assouvir leur désir de s’enrichir ou d’asseoir leur pouvoir. Ce livre nous partage aussi l’histoire de ces russes installés à Pyramiden et Réserve mondiale de semences, cette chambre forte souterraine creusée près de la petite ville de Longyearbyen, qui j’ignorais qu’en mai 2017, celle-ci avait été inondée à cause du réchauffement climatique, le pergélisol.

Passionnant, courez en librairie l’acheter !

Cela donne envie de découvrir ses autres polars.

Paris le 18 octobre 23.

Catégories :Europe, NorvègeTags:, , , , , , , , , , , , ,

Laisser un commentaire