Aujourd’hui visite du musée de Cluny en compagnie d’un ami et voyage dans la vie du Moyen-Age. Un vrai bonheur et redécouverte des tapisseries de la Dame à la licorne.
Un an après sa réouverture majestueuse me voilà à arpenter le musée.
Deux étages où le Moyen Age est à l’honneur. Et on ne s’en lasse pas.
Tout d’abord les thermes antiques du nord de Lutèce en extérieur, vu du boulevard Saint-Michel et de l’intérieur du musée avec le frigidarium. Une vision sur les baignoires et les têtes décapitées ainsi que des morceaux du fronton de Notre-Dame de Paris (les 12 apôtres) et les ors travaillés à cette époque (bracelets, colliers et bagues). Des mosaïques, des objets religieux des Carolingiens faits d’ivoire et de pierres précieuses ou bien des coffrets en émaux.
Les émaux du limousin sont présents et à l’honneur partout dans le musée.
On a aussi le plaisir de passer par la cour extérieure du musée construite par Edmond de Sommerard dont la rue porte le nom et qui offre une reconstitution méticuleuse d’un château du Moyen Age avec les coquilles Saint-Jacques de Compostelle et le puit ainsi que le magnifique cadran solaire.
On passe de salle en salle nommée par les églises qui composent Paris comme Notre Dame, puis la Sainte Chapelle ou bien l’Eglise de la Sainte trinité. On voyage ainsi parmi les plus belles églises pour en redécouvrir les beautés cachées.
Pour au deuxième étage passer par les différents arts européens (Italie, France, Espagne des Maures …). Une très belle cheminée orne une des salles avec de très belles coupes en argent et des petites boites fermées pour l’encens ou autre. Une petite chapelle coincée dans un coin du bâtiment nous montre toute la beauté de l’art gothique international.
Dans les salles suivantes on peut découvrir de magnifiques tapisseries et des objets de la vie quotidienne du Moyen Age avant de se trouver face aux tapisseries de la Dame à la licorne.
Et là je dois dire que j’en ai eu le souffle couper tellement c’est transcendant !
Six tapisseries qui se font face et qui offrent six sens : elles ont été réalisées pour les familles de Robertel et La Roche-Aymon. Mais surtout on peut voir le blason d’Antoine Le Viste (les trois croissants de lune). C’est une allégorie aux cinq sens : le toucher, le goût, l’odorat, l’ouïe, la vue et la sixième est surmontée d’une devise A et I « Mon seul désir ». On peut y lire une liberté des femmes pour les passions et les désirs à assouvir, du libre arbitre.
Allons dans les détails :
- Le toucher : la dame tient la corne de la licorne dans sa main et le mât d’un étendard.
- Le goût : la dame prend ce qui pourrait une dragée dans une coupe et la tend à un oiseau.
- L’odorat : la dame crée une couronne de fleurs et un singe respire le parfum de la fleur dont il s’est emparé.
- L’ouïe : la dame joue d’un petit orgue.
- La vue : la licorne se contemple dans un miroir et la dame a l’air triste.
- La dernière tapisserie est « Mon seul désir » et pourrait résumer les cinq sens.
On peut aussi y admirer tout ce qui constituait les contours de la vie du Moyen Age avec les animaux (chiens, oiseaux, panthère, singe, genette, lapin, lièvre, chèvre, l’agneau, renard et lion stylisé), les herbes, les fleurs et les arbres symboliques (oranger, pin, chêne, houx mais aussi genévrier).
Et quelle est la signification de la licorne ? Le Christ ? Ou bien il est dit que seule une vierge peut dompter la licorne. La licorne est un mélange du corps d’un cheval, d’une tête et des pattes de chèvre et d’une longue dent torsadée de narval. Symbole de pureté ou connotation sexuel. Il est à la fois charnel et spirituel. Je vous laisse choisir.
Mais l’effet est magique.
Alors les dernières salles du musée sont moins attractives.
Il faut absolument le visiter et s’attarder dans les salles de la Dame à la licorne.
Paris le 27 juillet 23.
Kaléidoscope Travel 
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