Exposition Sarah Bernhardt au Petit Palais à Paris – Sarah la grande divine !


Moi qui ne connaissais pas ou peu Sarah Bernhardt j’ai découvert une femme aux multiples facettes, aux activités multiples et variées, et qui était tout le temps dans le mouvement.

Elle m’a impressionnée et je ne suis pas près d’oublier cette femme engagée et qui luttera toute sa vie pour une liberté.

Elle a ignoré les limites et les frontières toute sa vie durant et s’imposa comme la première star de l’histoire.

C’est une très belle rétrospective et un très bel hommage à une femme qui a bouleversé son siècle.

Sarah Bernard est disparue il y a un peu plus d’un siècle le 23 mars 1923.

Elle fut nommée par Jean Cocteau comme « le monstre sacré » et par Edmond Rostand « Et quelle façon elle a d’être légendaire et moderne ! »

Mais revenons sur sa personne qui interpréta en tant qu’actrice Phèdre, La Tosca, La dame aux Camélias et tant d’autres pièces ; qui traversa le monde pour faire rayonner les pièces de théâtre françaises.

Sarah Bernhardt nait à Paris le 23 octobre 1844 et en 1953 elle entre au couvent de Grandchamp à Versailles. Elle entre au conservatoire de Paris en 1860 sur les conseils du Duc de Morny. Et en 1862 elle intègre la Comédie Française. Elle va à partir de là mener une carrière d’actrice à travers des pièces d’auteurs différents de Victor Hugo et Hernani tout en peignant et en sculptant.

Le 22 décembre 1864 elle met au monde son fils Maurice. En 1881 elle part en tournée aux Etats-Unis puis en Europe tout en gagnant beaucoup d’argent. Elle épouse en 1882 Damala. Ils se sépareront rapidement lui étant addict à la drogue.

En 1899 Sarah Bernhardt prend en main la gestion du théâtre des Nations place du châtelet qui portera son nom.

Elle mènera des tournées et pendant la première guerre mondiale elle joue au théâtre des armées pour les poilus. En 1915 elle sera amputée de la jambe droite suite à une tuberculose osseuse. Elle meurt le 23 décembre 23. Elle sera enterrée au Père Lachaise après un cortège funèbre dans tout Paris.

Mais entrons dans les salles et voyons ce que Sarah Bernhardt représentait pour nous tous les Français.

Cette femme est le centre d’un milieu artistique tant à travers des écrivains connus, des peintres connus comme mucha, des photographes comme Nadar qui la mettront en valeur et illustreront sa vie.

On la découvre peintre ou sculptrice ; actrice forcément et grandiloquente. Elle cumulera les talents à en rendre jaloux ceux qui la contestent. Zola ira jusqu’à écrire : « Qu’on fasse une loi tout de suite pour empêcher le cumul des talents » !

Clairin la peindra.

On retrouve dans cette exposition le monde intérieur de Sarah Bernhardt avec des peintures de sa maison dans le 17e rue Fortuny ; ses habits, ses souliers, ses ceintures ; l’intérieur de sa maison avec des vases de Gallé, des assiettes la représentant ou bien des vases provenant de ses multiples voyages ; ou encore des œuvres de Maoris provenant de Nouvelle Zélande. Un clin d’œil à une montgolfière qui fit tant de bruit à l’époque car elle grimpa dans les nuages !

On découvre aussi à travers des bandeaux que nous appellerions kakemono aujourd’hui qui illustrent toutes les œuvres de théâtre qu’elle fut amenée à déclamer. Ou bien des dessins de décors et surtout des photos de Sarah dans les pièces de théâtre. On a même le plaisir d’admirer ses costumes de théâtre les uns plus grandiloquents que les autres.

Elle aura même l’audace de se faire représenter sur des publicités ou dans des magazines.

Ce qui m’a le plus impressionnée ce sont ses voyages à travers le monde – oui je dis bien le monde dans un wagon Pullman affrété pour elle et qui parcourra les Etats-Unis par exemple en 1880 et 1881. 50 villes traversées, 156 représentations !

Ce que l’on sait moins c’est son engagement dans les combats de son temps. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870 elle organise un hôpital militaire au théâtre de l’Odéon ; elle se range au côté de Zola dans l’affaire Dreyfus ; en 1915 elle rejoint le théâtre des Armées pour les poilus ; en 1916 elle part our une nouvelle tournée aux Etats-Unis où elle cherche à sensibiliser sur la situation en Europe.  Elle s’engagera aussi dans les pièces qu’elle jouera comme « Mères françaises » qui a pour toile de fond la Grande Guerre.

Son engagement aura aussi pour toile de fond Belle Ile en mer où elle aidera les enfants, les pêcheurs en les sponsorisant. Elle adorera Belle Ile en mer et achètera le fort pour y recevoir famille et amis.

Une très belle exposition à visiter intensément.

Lien : https://www.petitpalais.paris.fr/expositions/sarah-bernhardt

Paris le 21 juillet 23.

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