S’il est un photographe que j’adore c’est Frank Horvat et je me suis fais grand plaisir à parcourir l’exposition de ce photographe sur Paris, la ville, son monde et la mode dans les années 50 /60.
Frank Horvat est né en Croatie à Opatija de parents juifs originaires d’Europe centrale. Il passera une partie de sa vie en Suisse puis vivra à Milan où il devient photographe. Il fera beaucoup de reportages pour des revues en Allemagne et en Italie ; partira pour Magnum à travers le monde. Il est décédé le 21 octobre 2020 et cette rétrospective nous présente la vie de cette époque à travers plus de 170 tirages et des documents originaux.
Partons à la découverte de Paris à travers les années 50.
Mon premier regard s’est porté sur cette femme en blanc comme une mariée ou une vierge qui pose aux halles, dans le ventre de Paris. La beauté de cette immaculée, la saleté des alentours et la tristesse des marchands de quatre saisons dans un froid polaire est un hymne au bonheur. (Anna Karina aux halles). Elle porte une robe de Coco Chanel.

Pour rester dans les portraits de femmes et les visages, la beauté de cette jeune fille à Lahore dans le quartier rouge de Hira Mandi où des femmes exceptionnellement dévoilées sont exposées aux regards des hommes pour des futurs pourparlers de mariages arrangés.

Ou encore ces femmes dans le métro de Londres qui tricotent ! impossible de voir ceci de nos jours. C’est le mobile que nous tricotons !

Cette Madone à l’enfant qui n’est autre que la femme du photographe avec son fils Lorenzo. D’une grande pureté et pudeur.

J’ai aussi adoré ces cinq paires de fesses s’offrant au photographe lors d’un spectacle du côté de Pigalle. Ou encore cette femme nue posant dans son antichambre avant ou après le spectacle.


Du côté de la mode Coco Chanel se cachant pour regarder son défilé rue Cambon. On dirait une voleuse se dissimulant et cachant son larcin.

Toujours la mode mais en couleurs avec cette femme et ses plumes d’autruches.

Vera Valdez et son chat noir : contraste entre le blanc et le noir et surtout les yeux du chat.

Et Carol Lobravico avec son chien au Café de Flore.

Et on repart au Japon avec cette hôtesse.

Et celle de ce bus à l’arrêt.

On peut entrevoir la vie des années 1950 dans son quotidien, le monde de la mode et du cinéma ainsi que celle des plaisirs de Pigalle.
Très belle exposition. Courez-y vite !
Lien : https://jeudepaume.org/evenement/exposition-frank-horvat-paris/
Paris le 17 Juillet 23.
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