
Revenir à Venise est toujours un émerveillement des yeux, des sens ! Que cela soit sous un temps ensoleillé ou bien sous la brume – Venise a ce charme inné de vous envouter et de vous dérouter à chaque coin de canal ou de rues. On a l’impression d’y rencontrer des fantômes qui vous font découvrir la ville ; des gens masqués qui ne veulent pas se révéler à vous ; des reflets dans les canaux qui vous donnent envie de vous y mirer. Venise est un monde en soi qui semble se laisser apprivoiser et qui chaque fois ne se révèle pas tout à fait la même.
En un mot je ne me lasse jamais de venir à Venise et à chaque fois je découvre un nouveau visage de cette ville sur la lagune.
Arrivée par un beau soleil et un ciel bleu qui permettait d’admirer les dolomites enneigées, j’ai filé prendre le vaporetto pour arriver dans Venise. Une heure de bateau relie l’aéroport au centre de la ville.
Installée non loin de l’église San Zacharia, je me suis jetée à corps perdue dans les petits canaux qui déroutent et vous font évoluer dans Venise. L’idée était de découvrir les bas-fonds et les arrières-fonds pour rejoindre La Fénice. Quitte à se perdre – au moins on découvre des lieux insolites, des ponts et des rues qui sont des culs de sacs ! Mais la beauté est partout entre des maisons à avancées de vitre, de ponts aux grilles travaillés, des lieux de prière en extérieur représentant un saint avec des fleurs ou des plantes vertes posées devant. Des cours avec des puits, ces canaux où se reflètent les couleurs des pierres en brique des palais, des remous qui donnent à l’eau une couleur verte spéciale que l’on ne trouve qu’ici. Parfois une autre surprise vous attend dans une cour où un escalier grimpe dans un palais et des plantes sont agrippés à cet endroits le rendant magique. On ne se lasse jamais de Venise.




Puis on se perd à nouveau et au coin d’un canal et d’un pont on aperçoit le dôme de la place Saint Marc. Puis on revient vers le Grand Canal sans savoir comment et on s’en éloigne à nouveau. Et on reprend les petites rues et on suit des canaux à ne plus savoir où l’on se trouve. Comme il est bon de se perdre ici !

Et puis le soleil couchant la ville se couvre d’un joli orangé et les murs des palais revêtent des vêtements dorés qui apportent un charme fou et enjôleur.



Venise s’ensommeille, le canal se pare de son habit gris et disparait peu à peu dans le noir et les lumières tamisées des lampes.
Venise devient une autre !
La place Saint Marc devient une piste de danse où le marbre se reflète dan les lumières et où l’eau de l’aqua alta laisse des traces sur le marbre les entourant de reflets blancs. L’horloge astrologique reprend des couleurs blanches et devient imposante. L’église Saint Marc brille et l’intérieur se pare de ses reflets dorés. Les fresques se réjouissent pour briller et nous faire découvrir leurs beautés. Chaque demi-coupole nous offre un spectacle sur la vie de Saint Marc et du Christ. Les eaux du canal du pont des soupirs nous glacent les sens en pensant à ceux qui jugés finissaient en prison, dans l’humidité et la terreur. Les palais s’enluminent. On peut apercevoir les arbres de Noel et les plafonds en bois des appartements. Tout est lumière tamisée, atmosphère feutrée au son des gondoles qui glissent sur l’eau et des chuchotements.







Une ville aux multiples facettes qui vous interpelle et vous retient.
Venise 3 au 6 décembre 2021
Votre commentaire