La nature, l’art néo-zélandais et l’art canadien autochtone


La nature est inspirante.

La nature est un tout qui envoûte ou charme. Elle est un tout pour y accueillir l’homme qui l’honore.

La nature chante et transmet sa vie à travers sa beauté et transcende notre vie, nous les hommes.

La nature nous abrite, nous projette vers d’autres mondes et nous ensorcelle. Elle nous brutalise parfois en réponse à notre bêtise et notre sauvagerie envers elle.

C’est ce que j’ai ressenti pendant le voyage en Nouvelle Zélande avec les forêts « rain forest » et son arbre le Kauri qui nous regarde de ses deux-mille ans et nous toise de sa hauteur. Le bush si puissant – lieux de jeux et de détente ; de perte de nos sens et de notre boussole interne.

Les mers de Tasman, l’océan pacifique qui frappent les côtes de la Nouvelle Zélande pour créer les Milfords Sounds par exemple ou bien les iles de Bay of Islands ou les volcans enragés qui dégagent des gaz comme Rotorua et rappellent à l’homme qui mène le monde.

La violence fait partie de la nature et la Nouvelle Zélande est bien placée pour le savoir et le vivre au quotidien. La mer, les vents, les volcans, les éléments qui se soulèvent ou s’effondrent emportant tout sur leur passage.

Elle se fait charmeuse aussi avec ses pancakes rocks qui s’empilent les uns sur les autres et chantent une berceuse à nos oreilles d’hommes. Chanson qui peut devenir enragée et désastreuse. Elle nous dévoile ses trésors de jade qui la relie aux hommes maoris venus en bateau en Aotearoa pour s’y fixer et conquérir cette nature fougueuse.

C’est à mettre en parallèle avec le Canada – British Colombie et l’ile de Vancouver qui font écho à ce voyage.

C’est en quoi j’aime les tableaux de Jenny Mehrtens, rencontrée à Arrowtown dans l’ile du sud près de Queenstown.

Elle y mélange la nature, la culture maorie et ses portraits de femmes. Femmes aux nez grecs droits et aux lèvres charnues.

On retrouve le mélange de cette nature tendre et violente, le faciès des Maoris peints de tatouages ayant des significations que je ne sais dépeindre. Sur les visages la nature décore les visages d’oiseaux locaux comme le pigeon néo-zélandais, les feuilles des arbres, les tiges des feuilles de fougères dites kori, si délicates lorsqu’elles sont enroulées, où les éléments se partagent l’homme et la vie. Les kiwis (l’oiseau) sont représentés pour montrer le côté éphémère de la vie et de leur passage sur terre. Et puis les lacs sont très présents dans ses tableaux comme les papillons qui volent sur les visages et les teintent de légèreté. On y trouve aussi des baies sauvages, des chardons mauves et toutes les fleurs qui caractérisent la Nouvelle Zélande.

Ces visages de femmes sont transcendés par ces tiges de feuilles dorées qui courent le long et dessinent des reliefs comme les Maoris avec leurs tatouages dits moko. Une superposition de différentes beautés se rencontrent pour en former une autre qui relie nature, culture, histoire et humanité.

Et puis elle peint des personnages maoris avec leurs plumes et leur pierre verte de jade attaché au cou ou bien des enfants accrochés, enserrés dans un kakahu dans le dos.

Jenny Mehrtens peint aussi des Tiki qui font référence aux premiers hommes maoris arrivés en Nouvelle Zélande qui aujourd’hui sont un talisman et surtout un lien spirituel avec les ancêtres. Il est dit qu’il apporte la chance et la fertilité. Pour les Maoris c’est un trésor.

Tout ceci me ramène aussi au voyage sur l’ile de Vancouver, au Canada, où les Autochtones ont aussi ce type de traditions avec des dessins d’une modernité à couper le souffle. Un parallèle entre ces deux cultures me fascine. C’est d’ailleurs ce qui m’a amené à visiter la Nouvelle Zélande un après le Canada.

J’ai retrouvé les peintures stylisées des cultures Haida avec les aigles, les orques, les baleines avec des inclusions de nacres et aux tissus entourés de boutons de nacres. Ses tissus rouges et noirs qui représentent des aigles ou des baleines. La nature y est aussi présente et y porte l’homme dans son humanité et le temps de la mémoire. Là-aussi tout leur mode de vie est tourné vers la mère Nature, la mer et à terre à qui ils doivent tout ; le lien entre cette terre Nature, cette mer voire mère Nature et les esprits qui façonnent leurs vies ; la vie en communauté qu’ils partagent tous. Leur religion est le respect de la nature.

Ceci se retrouve aussi dans les habits réalisés par Chloë Angus Design avec une telle modernité qu’elle frappe l’esprit et vous transfère dans un monde spirituel hors norme.

Je fais honneur à ces deux femmes car je ne cesse de regarder leurs créations qui nous relient à ce que nous sommes, nous Humains. C’est-à-dire à notre culture commune, à nos origines sur cette Terre et au côté éphémère de nos vies. Le spirituel et le naturel sont dans leurs œuvres. Merci de les honorer.

Allez faire un tour sur leurs sites : https://jennymehrtens.com/

https://www.chloeangus.com

Je ne m’en lasse pas. C’est une échappée spirituelle. Je vous laisse découvrir leurs sites.

Paris, 30 Aout 2020.

Catégories :Amérique du Nord, Canada, Nouvelle Zélande, OcéanieTags:, , , , , , , , , , , , , , , , , ,

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