Au début de mon voyage au Costa Rica j’ai rencontré une famille américaine implantée depuis plus de 30 ans à La Virgen juste à côté de Sarapiqui.

Je vais vous conter leur histoire et vous parler d’oiseaux et de reforestation.

Tout d’abord le père, Dave Lando Sr, est arrivé au Costa Rica, il y a plus de trente ans, en provenance de Californie pour aller à la recherche de l’aventure, en 1976. Il ne savait pas quoi faire de sa vie (dixit le fils) donc il est venu en voiture jusque là et s’est posé non loin de Sarapiqui. Il a rencontré l’amour. Entre temps il administrait des fermes agricoles dans la région. Puis en 1985 il a acheté 6 hectares de terre à une compagnie africaine en banqueroute où l’on cultivait de l’huile de palme. Il a planté des arbres et a commencé son programme de reforestation. Sont nés plusieurs enfants qui ont partagé leurs vies entre la Californie et le Costa Rica. Un de ses fils Dave junior a voulu créer un lieu pour montrer que l’on pouvait défendre les terres forestières du Costa Rica. Il a voulu faire bénéficier de cet espace aux touristes, à l’éducation des enfants et permettre au monde de voir que la terre pouvait renaitre. En quelque temps cette terre pouvait recréer une forêt vierge avec le retour naturel des oiseaux. Il a tourné le modèle en business. Ce qui a permis de planter 1500 arbres et de faire revenir 230 espèces d’oiseaux.

Il a donc donné la possibilité aux amateurs d’oiseaux de venir les voir dans leur milieu ambiant.

Tous les deux travaillent à la reforestation et aux bienfaits que cette dernière apporte à l’environnement. Et surtout il montre comment l’écotourisme peut faire renaitre la nature et établir un sanctuaire des animaux sauvages (oiseaux, grenouilles et autres animaux).

Quant à moi j’ai passé plus de trois heures, assise dans un fauteuil, à regarder les oiseaux voler, picorer, se chamailler, se pousser voire s’agresser et vrombir pour les colibris. Et à la fin je suis allée avec Dave jr visiter le parc et voir la rivière qui coule en contre-bas.

Imaginez-vous vous asseoir et visualiser les oiseaux qui virevoltent autour de vous. C’est un enchantement des yeux et des oreilles.

Pour attirer les oiseaux, mais aussi leur laisser toute liberté, Dave installe des fruits (bananes) et des fleurs pour les faire s’approcher de nous.

Alors une volée d’oiseaux arrivent et essaient de prendre leur place à tour de rôle.

Tout d’abord les toucans au bec jaune dit toucan de chesnut et ceux au bec noir dit araçari à collier, avec des sortes de lames pour couper les fruits.

Puis des oiseaux bleus, Tangara évêque, arrivent et jouent des ailes mais se méfient des toucans ou des oiseaux noirs aux queues jaunes qui sont les cassiques huppés dit de Montezuma qui ont un chant enchanteur. Ils ressemblent à un gros merle avec des plumes jaunes. Leur chant me rappelait celui entendu en Nouvelle-Zélande.

Chacun trouve sa place et à tour de rôle vient prendre ce dont il a besoin.

Et puis la grande joie de découvrir les colibris et leurs ailes qui vrombissent. Des petits moteurs volants. Ces derniers ont des tailles et des couleurs différentes. Ils ne sont pas tendre entre eux car c’est la guerre pour atteindre le nectar des fleurs. On dirait des soucoupes volantes. Chacun défend son territoire et repousse l’autre quitte à le bousculer. Et en général c’est un tout petit qui bouscule ses voisins et les fait s’enfuir. Mais ne vous inquiétez pas ils reviennent rapidement à la charge. On dirait des bombes vivantes qui volent à 100 à l’heure. Ils ont hélas quelques prédateurs comme les lézards, les serpents jaunes qui peuvent attendre des jours sous une fleur pour les attraper. Donc il faut faire vite ! Ce qui est magique quand on les regarde c’est qu’ils sortent une langue de leur bec et sucent l’eau dans les fleurs. C’est impressionnant. Dave me disait aussi que les colibris la nuit dorment dans leurs nids pour faire baisser leur température et la passe de 37,5 à 17°.

Il faut savoir qu’il existe 53 espèces de colibri au Costa Rica répartis sur tout le pays. Ses ailes battent 60 fois par secondes – des vrais bombes ! Son cœur bat 1200 fois par minute et il a le plus gros cerveau versus sa taille. Il se nourrit toutes les dix minutes et consomme l’équivalent de son propre poids en nectar de fleurs.

Puis après nous sommes partis à la découverte du parc. Ce dernier descend vers la rivière Sarapiqui qui est un lieu de rafting. Et nous avons même vu des groupes faisant du rafting.

Dans ce parc on trouve des bananiers, des palmiers avec leurs racines qui leur permettent de bouger et de s’accrocher comme les mangroves, au gré du vent, des arbres immenses sortes de ficus. La nature est partout et on a pu admirer des grenouilles vertes venimeuses, des fourmis qui tirent des feuilles toute la journée et même la nuit jusqu’à épuisement. Elles portent 5 à 10 fois leur poids et on voit à ses pieds une armée en marche de mini feuilles vertes. Attention quand elles piquent elles mordent et cela fait un mal de chien. Une forêt comme une jungle nous regardait de toute sa hauteur et les arbres peuvent atteindre 20 mètres. Impressionnant comme la nature reprend ses droits et recrée un eco-système en trente ans.

On a repris le chemin en sens inverse pour remonter vers le lieu aux oiseaux et je me suis à nouveau reposée et j’ai regardé ces oiseaux qui me fascinent.

Cet endroit est un bain de jouvence pour les yeux, les oreilles et les regarder interagir entre eux avec une hiérarchie bien établie est juste « amazing » comme disent les américains.

Paris 4 avril 2022.

Lien : http://sarapiquieco-observatory.com/welcome

Nature tours in Costa Rica: an economic alternative to palm oil?

Lieu : Route 126, La Virgen Sarapiqui, Puerto Viejo de Sarapiqui, Costa Rica.

Conveniently located halfway between Tortuguero and Arenal.

GPS Coordinates: N 10 24′ 48.4″ W 084 07′ 38.6″