Les sources thermales à las Hornillas proche du volcan Miravalles


De bon matin j’ai pris la route pour rejoindre les thermes Las Hornillas sur le contrefort du volcan Miravalles.

La route de Capulita est extraordinaire. Tout d’abord c’est une petite route transverse qui mène de Tenorio à Miravalles qui longe le volcan Miravalles. Elle monte et descend, tourne et il faut un moteur de voiture bien accroché pour certaines pentes ou montées.

Le paysage est vert : vert paille, vert foncé, vert pâle et un vert flamboyant. Des collines ou plutôt des vallons agrémentent la route et la rendent imprévisible. On se croirait dans la pampa argentine ou les steppes de Mongolie. Parfois des arbres sont plantés au milieu de nulle part et poussent tant bien que mal. Certains sont épanouis et déploient leurs branches au gré du vent.

Car le vent est très fort ici, il s’engouffre et virevolte. Ça souffle énormément. Entre le Tenorio et le Miravalles c’est un couloir de vent qui ne cesse de raviner la région. Et qui rend fou car incessant.

Les nuages lèchent les sommets des vallons et on dirait que la montagne fume. Ce n’est pas le cas car je crois que le volcan Miravalles est éteint. Il fait partie de cette chaine de volcans qui traversent le Costa Rica du sud au nord en remontant vers le Nicaragua.

Le long des routes des vaches toutes blanches, ressemblant à des vaches indiennes, avec leur dos arrondi et leurs longues oreilles, broutent l’herbe des champs, derrière les enclos, et vous regardent passer avec beaucoup d’intérêt.

On croise aussi des gauchos à cheval – ces hommes qui parcourent la pampa et suivent les vaches pour les ramener sur le site de la traite. Ils sont impressionnants sur leurs chevaux qui galopent sur les routes et qui vous saluent d’un geste de la main ou en baissant leur chapeau de cuir. Ils ont au ceinturon de grands couteaux. Ils passent leur chemin. J’ai eu l’impression de me retrouver en Argentine des années auparavant.

Un peu plus loin on croise un joli petit village où se trouve une église plantée sur un pâturage, couleur paille car il fait chaud. Je n’ai pas pu la visiter car elle était fermée. Elle est toute blanche et les fenêtres sont entourées de bleu ciel. Un endroit paradisiaque ! Au centre du village il y avait un pressoir dessous un hangar de taule et je ne sais pas à quoi il servait.

Puis reprenant la route après cet arrêt, la nature redevenait verdoyante et les arbres se faisaient plus fréquents. Les nuages blancs nous accompagnaient mais la chaleur était très prégnante. Continuant ma route vers Las Hornillas, j’ai traversé un pont où seule une voiture peut passer, j’ai croisé des maisons en bois blancs, des tuyaux en fer contenant les gaz des thermes, des fumerolles provenant des geysers, pour finir par arriver au bout d’une route sur les thermes recommandés par Yves de l’hôtel l’étoile Celeste.

J’ai pris mon billet pour aller me détendre dans les eaux chaudes et les bains de boue. C’est endroit est surprenant et très agréable car familial. C’est un complexe petit et très agréable. On gare sa voiture sur une aire abritée d’arbres. On peut même y déjeuner, il suffit de réserver en arrivant. Ce que j’ai fait bien sûr.

Pour aller aux thermes on descend un chemin à pied, à travers une route, à travers une foret d’arbres dont la senteur des fleurs avivait votre odorat, avec sa serviette, son maillot de bain. On se change dans les cabines et on peut mettre ses affaires dans un casier fermé par un cadenas. Et enfin on va faire trempette dans les bassins.

Ces derniers sont sous des arbres qui vous rafraichissent. La couleur de l’eau est bleu turquoise, un peu comme le rio Celeste.

Trois petits bassins de températures différentes (du plus chaud au plus froid) sont les uns à côté des autres. On peut y rester le temps que l’on veut et moi j’ai joué des températures froides en changeant de bassin toutes les dix minutes. Il y a même un sauna dont le toit est recouvert d’un gros lézard vert sorte d’iguane. J’y ai rencontré des Russes américains qui venaient de manière régulière ici et des Polonais. L’Europe de l’Est en voyage au Costa Rica. Ça m’a fait rigoler !

Puis en contrebas il y a des bassins de boue grisâtre où l’on peut s’enduire, s’asseoir sur les marches ou bien glisser dedans et rester, profiter des bienfaits et sécher.

Plus loin il y a des grands bassins d’eau chaudes, froides à température variable. Le tout sous des arbres immenses qui protègent de la chaleur et du soleil. Et sur les sentiers on pouvait apercevoir des geysers qui fumaient ou la boue qui bouillonnait.

Le lieu est encaissé dans un cratère vivant ouvert, des vallons verts, recouverts d’arbres avec des chemins pour se promener mais le soleil tapait tellement fort que j’y ai renoncé. Tout autour il y a une rivière qui charrie de la boue et des éléments nutritifs pour les thermes. Plus la chaleur des thermes et de l’eau m’avait complètement ramolli. Un plongeon dans une eau très froide et les esprits revenaient.

L’endroit est juste paradisiaque et de jolies fleurs roses en forme de plumeau ou de pinceau s’agitait au gré du vent.

Puis je suis remontée au restaurant où j’ai dégusté du poisson avec un coca-cola tout en regardant la vue sur les montagnes avoisinantes avant de reprendre la route pour El Rincon de la Vieja.

Un endroit magique où je suis restée plus de deux heures à oublier la route et à me reposer. Un petit plaisir à s’offrir. Un bienfait !

Lien : Las Hornillas

Las Hornillas – Volcanic Activity Center at Miravalles Volcano – Las Hornillas

Paris, le 27 Mai 2022.

Catégories :Amérique centrale, Costa RicaTags:, , , , , ,

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