Musée Guggenheim – New-York City


Lieu emblématique s’il en existe un – le musée Guggenheim fait partie de ces musées que vous ne voulez pas louper lors d’une visite à New-York.

Je rêvais d’aller visiter ce musée et de passer devant. En bus, à pieds je suis revenue à plusieurs reprises pour assouvir ces envies et surtout profiter du lieu mythique du site.

L’architecture y est emblématique, moderne et pure. Elle me faisait rêver et cela faisait des années que je voulais visiter ce lieu d’art. J’avais visité antérieurement le Musée de Bilbao et celui de Peggy Guggenheim à Venise. Mais jamais celui qui fut le début de l’histoire de tant d’autres musées où l’art est la vérité et l’histoire première vision du monde de la famille Guggenheim.

Le musée mythique allait se frotter à moi ou plutôt l’inverse. Quelle chance et quel bonheur d’effleurer ce lieu.

Il se situe près de Central Park, à l’angle de la 89e et de la cinquième avenue et a été inauguré en 1959. En 2015 il a été classé dans liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Ni le maître du Musée ni l’architecte n’en verront la réalisation.

Planté au milieu de gratte-ciels immense le Guggenheim fait tâche. Doublement car il est petit et surtout sa forme en spirale et en forme de tasse à café rend le musée tout plat. Une tour de Babel plantée là dans un lieu qui ne lui correspond pas. Mais pas si petit que cela car il est plus large en haut et se rétrécit vers le bas. Sa blancheur vous jette à la figure son côté monumental et surtout sa forme en spirale agace l’œil. Il s’incorpore malgré tout très bien dans le paysage et donne envie d’y entrer parcourir les expositions mais surtout visiter son intérieur – cathédrale de béton et de verre.

Un peu d’histoire avant d’entrer dans le musée :

Le grand mécène et collectionneur d’art Solomon R. Guggenheim a créé en 1937 une fondation dans le but de rassembler des œuvres d’art de différents peintres. Solomon Guggenheim est un riche homme d’affaires qui a bâti son empire industriel (argent et cuivre) et sa fortune en Alaska. En 1919 il décide de se consacrer totalement à la collection d’œuvres d’art et de promouvoir l’art à travers le monde. D’où les autres musées Guggenheim à Bilbao, Venise, Abu Dhabi … Le 21 octobre le musée fêtera ses 60 ans !

Le musée a été dessiné par l’architecte Frank Lloyd Wright. L’originalité de la structure du musée est sa forme en spirale, moquée et nommée un ressort ! En fait on dirait un coquillage de marbre dont la couleur, la taille et le volume juraient avec tous les immeubles voisins. L’architecte a testé différents effets : une rampe en hélice pour colonne vertébrale du bâtiment ; l’aspect d’un cône renversé aux parois bombées posé sur un socle comme un gros escargot de béton, une tour qui casse l’arrondi de la spirale. Cette grande coquille est creuse et le toit est fermé par un dôme de verre qui donne de la lumière partout dans le musée.

Il a été créé à la gloire de la peinture non figurative et abstraite. A ses débuts il portait d’ailleurs le nom de Musée d’art non objectif/non-figuratif avec la première exposition en 1939. (The Museum of non-objective painting)

A l’intérieur il est fait d’une rotonde et d’une tour qui casse l’architecture du bâtiment. On doit monter en haut du bâtiment pour accéder aux salles et pouvoir redescendre la rampe hélicoïdale pour découvrir les œuvres. Et l’éclairage se fait par un puit de lumière qui s’offre aux visiteurs.

On redescend par cette fameuse spirale en pente douce jusqu’au rez-de-chaussée. 400 mètres de mur bordant la rampe et le vide central au-dessus des balustrades en cuivre.

Hélas pour moi ce jour de visite, la fameuse spirale était fermée pour travaux – peinture et préparation d’une nouvelle exposition, celle de Basquiat peut-être ! Alors là ma déception fut grande et réelle. Moi qui rêvais de glisser lentement sur cette spirale et de pouvoir apprécier ce musée dans sa simplicité. Pour une autre occasion.

Mais regarder du sol la verrière est époustouflant et donne le vertige. La masse de la spirale vous donne le tournis et l’on peut percevoir la taille gigantesque du lieu. L’œil est attiré par la lumière et la coupole en verre. On se sent écrasé par les formes arrondies et la cassure de la tour. C’est juste impressionnant de modernité et de pureté. Rien ne tranche ni n’arrête l’œil humain qui se promène.

Et puis nous sommes partis avec des amis visiter de belles expositions qui étaient au rendez-vous comme celle de Simone Leigh centrée sur l’expérience de la femme noire. Cette artiste a gagné le prix Hugo Boss en 2018. Ces sculptures de femmes noires sont dignes, à mes yeux, de Botero. Grandeur, noirceur, rondeur – tout un monde africain.

Et puis la collection Thannhauser qui vous permet de découvrir des Kandinsky, Modigliani, Chagall, des Pollock, des Picasso, des Gauguin ou Degas. Un émerveillement des yeux. Les peintres français auront rayonné à travers le monde. Que ce soit ici aux Etats-Unis mais au Japon aussi.

Pour finir je me suis rendue au salon de thé du Café 3 un peu de réconfort après l’effort ! Un gâteau au matcha !

En descendant il existe une mini-spirale copiée de celle du musée qui permet de rejoindre le café et la librairie.

Amusez-vous bien… J’ai hâte d’y revenir !

Mai 2019.

Lien vers le musée : https://www.guggenheim.org/

 

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2 commentaires

  1. Beau partage sur un des musées de NY qu’il ne faut pas rater, tout à fait raison !

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