Srinagar श्रीनगर, Kashmir कश्मीर – Inde – épisode 2


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L’Himalaya est juste en face de vous, se mirant et se reflétant dans l’eau des lacs, jouant avec les lumières et les nuages. L’Himalaya qui occupe une place particulière dans cette région du monde : le toit du monde que tous les états avoisinants, veulent conquérir et s’approprier, est le lieu où communiquer avec Dieu est facilité. Il suffit de tendre la main, de regarder le ciel et de se laisser aller à psalmodier le « Om Mani Padme Hum », ou toute autre prière, qui vous fait rejoindre le nirvana. L’ivresse des lieux vous emporte. Ultreïa ! Suseïa ! Plus loin, plus haut sur les chemins de la sagesse.

Les montagnes le soir, se démultiplient, se superposent en plusieurs rangées comme des ombres chinoises. Parfois les nuages s’intercalent, s’entrelacent, entre chaque colline. On se demande où ils se cachent et le brouillard s’interpose, par moments, pour brouiller et recouvrir l’Himalaya. Et alors tout disparait et nous échappe.

Je revois, en reflet dans le lac, les montagnes environnantes, le coucher du soleil rouge orangé et les nuages flottant sur les remous de l’eau. Les couleurs rose et orange du soleil, les ailes blanches des nuages comme des ailes d’oiseaux, parcourent le ciel, illuminent le lac, comme pour un au revoir ou un adieu, aux charmes précaires mais doucereux de ces balades nocturnes, qui pour moi, ont ce goût de revenez-y….

Entendre le frétillement des poissons ; le cri des martins-pêcheurs et leur puissant « plouf » pour attraper le poisson narquois et joueur ; saisir le bruit des pattes des poules d’eau qui partent précipitamment, effrayées de par le bruit du shikara ; voir les aigles perchés sur des pics de bois, aux aguets, regarder le monde, avec leurs serres puissantes, prêtes à être utilisées pour enlever une nouvelle proie ; admirer les ibis blancs avec leurs aigrettes royales sur la tête, se délecter des racines de lotus ou des insectes ; fixer les files indiennes de canard filant droit vers les champs de lotus, dodelinant du dos ; voir les oies se faufiler dans les hautes herbes, des jardins flottants, pour se cacher ; contempler les oiseaux noirs à bec rouge sautant de feuilles en feuilles de lotus, avec agilité, à la recherche de l’insecte à déguster. Cet instantané dessine l’émotion engendrée par la beauté et la joie qui en découle.

Sentir la fraîcheur du soir recouvrir le lac et vous envelopper dans son châle de torpeur. Humer l’odeur humide des saules pleureurs argentés, courbés vers l’eau, se regroupant pour enserrer le canal où passe le shikara. C’est digne d’un tableau des Nymphéas de Monet, entre les branches des saules caressant l’eau du bout des feuilles et le ponton joignant les deux iles. Renifler la terre grasse où poussent les fleurs jaunes de courges entourant les jardins flottants. Sentir la brume froide coller à la peau, vous donner la chair de poule. S’enivrer du soleil couchant qui embrase le lac et vous pare d’un châle tiède, protecteur. Regarder les ombres chinoises des ramasseuses de racines de lotus, voguer sur l’eau et chamarrer le paysage des couleurs de leurs robes flamboyantes.

 

Catégories :Inde/continent indien, Kashmir, Non classéTags:, , , , ,

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