Pâques – déjeuner en Géorgie


En redescendant du nord de la Géorgie et pour filer en Kakhétie nous avons fait un stop dans une famille vivant dans un petit village le long d’une rivière.

Un vrai déluge de pluie, des tonnes d’eau tombaient et nous ne voyons rien. Nous avons traversé une rivière et avons continué dans des rues avec de jolies maisons et sommes enfin arrivées à bon port pour aller prendre notre déjeuner de Pâques.

Heureusement les maisons sont construites en dessous des routes pour tenir la chaleur et surtout nous avions un feu de bois dans la cheminée qui nous attendait. Quel bonheur avec cette humidité ambiante. L’intérieur des maisons est fait de pierre du cru, grise et large à hauteur d’hommes.

Puis nous avons écouté les différentes personnes se présenter : un jeune couple qui travaille sur Tbilissi et veut monter sa fabrication de vin ; les parents qui vivent ici et sont professeurs dans la ville d’à côté.

Tout ce petit monde avait préparé un repas de fête digne du repas de la Cène !

Les entrées à se damner ! toujours sur la base de noix car la noix c’est le nerf de la guerre en Géorgie. Il y a des noyers sur les bords de route à ne plus savoir quoi en faire et surtout les Géorgiens ne font jamais d’huile de noix !

Pour vous donner une idée des délices qui nous attendaient en voici un échantillon : pain cuit au bois avec du formage ; salade dite grecque ; salade d’épinards avec des noix ; des pommes de terre rôties ; une entrée inconnue de moi qui est réalisée à base de fleurs d’acacia cuites avec des oignons ; le tout arrosé de vin rouge ou rosé dit blanc.

Puis après nous avons eu le repas de Pâques à base d’agneau cuit dans des herbes de la région. Et enfin le dessert – sorte de compote. Et enfin le café à la turque – avec le marc de café.

J’ajouterais une description de la fabrication du pain dans les fours ronds de briques : Le four est lancé à 6 heures du matin et il chauffe toute la journée pour cuire le pain. La boulangère mélange farine, beurre et levure et laisse le tout reposer pendant des heures dans des bassines. Puis elle aplatit la pate sur une planche et commence à couper cette pate en petit morceau carré qu’elle va aplatir à nouveau pour former des boules. Elle les arrose de farine et les étale pour les coller au mur du four. Le pain cuit ainsi et forme une sorte de gondole aux deux bouts pointus. Rien que d’écrire je sens l’odeur du pain et le croustillant de la texture du pain.

Après ce magnifique repas nous sommes repartis pour atteindre un autre village et avons croisé sur la route des moutons que les pauvres chiens et hommes n’arrivaient pas à canaliser.

Une belle journée.

Paris le 23 juin 24

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