Eglise de la Trinité de Guerguétie.


A trois encablures de Stephantsminda, collée à la montagne, se trouve une très belle église, celle de la Sainte Trinité de Guerguétie.

Pour l’atteindre il faut rouler à travers une route pentue, faite de lacets, proche du village de Guerguétie. La vue sur la ville de Stephantsminda est magnifique. On la voit ramper le long de la rivière le terek.

Elle est logée à plus de 2000 mètres et surplombe la région.

Elle date du 15e siècle et elle comprend un complexe monastique, un clocher et un autre bâtiment.

Ce qui est incroyable c’est le défilé de Coréens qui viennent en Géorgie visiter ce lieu. Des mini-bus entiers « dégueulent » leurs touristes qui mitraillent le site et le parcourent.

Il faut dire que la vue est à couper le souffle entre les vues sur les monts Gora Chan et le mont Kazbek qui a joué le timide en ne se découvrant pas des nuages qui le recouvraient.

Le lieu est magique.

Pour entrer dans le site on monte une petite colline – ce qui fait qu’elle est perchée majestueusement sur un piton rocheux et domine la vallée.

De la place centrale proche du clocher on pouvait voir toutes les montagnes dont les cimes sont blanchies par la neige qui entourent le lieu et tout en bas la ville de Kazbegui qui s’étend dans la vallée. Un nuage entravait la vue sur la vallée – une ouate blanche qui s’allongeait au-dessus, cachant la majeure partie.

La majorité du site était en restauration et en particulier le clocher.

Le mur est toujours avec une croix taillée dans la pierre avec des ornementations qui se terminent par deux cônes pointus. La pierre est rosacée.
La porte d’entrée de l’église est toute petite et ornée de ronds avec des formes géométriques et des cônes pointus avec une croix juste au-dessus de la porte. Il faut presque se courber pour entrer à l’intérieur de l’église.

Ce qui est surprenant c’est l’iconostase en pierre. C’est bien la première fois que j’en vois une comme celle-là. La pierre est travaillée et des icones recouvertes d’argent ou bien peintes directement sur la pierre entravent les yeux. Au-dessus de la grande porte sont représentés Jésus et Saint George en conciliabule comme posés sur un nuage, entourés de d’anges aux ailes déployées et aux visages bien vivants.

Une coupole surplombait l’intérieur et donnait du jour à la pièce centrale.

Ce qui était étrange à mes yeux est que toute l’église était emplie de fleurs fraiches et colorées. C’était la première fois que je voyais cela à Pâques. Et comme dans toutes les églises le prêtre récupérait les bougies non encore finies pour les recycler et en refaire d’autres.

De très belles icones ornaient l’église en particulier celle de droite au Saint-Georges bien en rouge.

On dit que l’église abritait la croix de Sainte Nino. Elle aurait appartenu à une famille romaine de langue grecque de Kolastra, en Cappadoce ; elle était une parente de saint Georges et depuis Constantinople serait venue en Géorgie orientale (nommée Ibérie dans l’Antiquité). Sa tombe est dans le monastère de Bodbe à Kakhéti.

Un endroit dont il faut se souvenir dans les églises orthodoxes géorgiennes – là où il y a la croix du Christ – ceci correspond au lieu des prières pour les défunts. On vient y mettre des bougies pour se recueillir et prier pour les êtres chers disparus.

On a fait le tour du site et puis on est redescendu du mont pour en admirer les alentours. Le mont Kazbek se jouait de nous. On n’en voyait pas la cime complète.

Le lieu était vraiment magique et respirait le calme, le recueillement – propice à la méditation même si le temps pressait car la route semblait se fermer rapidement, à cause de la neige tombée pendant la nuit.

Paris le 15 juin 24

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